dimanche 15 juillet 2018

Ce tic-tac



Il y a ce bruit incessant qui résonne dans ma tête. Ce tic-tac d'une horloge. C'est comme s'il était de plus en plus fort et de plus en plus rapide. C'est la vie qui avance, c'est le temps qui s'écroule. On ne peut l'arrêter. Vous savez, reculer les aiguilles ou bien enlever les piles ne changera rien. Il est impossible de revenir en arrière, impossible de rattraper le temps perdu, impossible de corriger les erreurs du passé. Arrêter vous un instant, regarder autour de vous. Est-ce que vous vous voyez ? Est-ce que vous vous entendez ? J'en doute. Moi, je vous vois, et vous êtes ridicule! Les yeux rivés sur votre téléphone, cette ''bebelle à pitons'' comme dirait ceux qui me ressemble. Mais qu'est-ce que vous avez de si peu pertinent à dire, pour que ne pas prendre la peine de vous le dire face à face? Vous vous dirigez directement vers un précipice et vous ne le voyez pas venir, bien sur puisque vos yeux sont rivés sur un écran. Lorsque vous ouvrez enfin la bouche, c'est pour parlez de ces soirées ou plutôt devrais-je dire ces nuits où vous restez debout et dont vous ne vous souvenez même plus. À quoi bon avoir ce mal de crâne alors? 

Sortez! mais sortez vraiment. Forgez vous des souvenirs, ceux dont vous n’oublierez jamais. Sortez sous le soleil ou sous la pluie, peut importe vraiment. Sentez la vie qui réchauffe votre visage, ces gouttes d'eau perlées sur vos joues. Riez à gorge déployer comme un enfant qui découvre le monde. Pleurez! N'ayez pas peur de laisser couler vos larmes, la vie est un flot d'émotion qui ne cesse de tourbillonner.

Mais surtout vivez. Vivez avant qu'il ne soit trop tard. Vivez avant que votre dernier tic-tac ne vienne vous trouver.

écrit en 2014

lundi 7 juillet 2014

Fuite



Vêtue seulement d'une robe turquoise, je me dirigeais vers un lieu inconnu, entouré d'hommes en habit noir armés jusqu'aux dents. J'étais en quelque sorte leur prisonnière. J'ignorais ce qui m'attendais. Nous arrivons dans une très grande pièce. Le toit est en dôme et au centre de la pièce, un énorme trou prenait tout l'espace. Nous ne sommes pas seuls. D'autres jeunes filles prisonnières sont également présentes. Nous prenons place le long du mur, à quelques pas à peine du ravin. Devant, un homme prit la parole. Il était plus âgé que les gardes. Ses cheveux étaient gris et de nombreux rides couvraient sont visage. Il n'en semblait pas moins actif, un air vicieux dans son regard. Son discours était confus. La seule chose que j'en ai retenu est le fait qu'une des prisonnières allait être choisit, pour se faire tuer, sacrifiée pour je ne sais quoi. J'étais dans les premiers choix. Le choix final allait être pris plus tard. Pour l'instant, un garde permanent m'est attribué. Il est grand, ses cheveux sont foncé et comme tous les autres, il porte un habit noir et des verres fumés. Nous sortons du dôme et nous nous dirigeons vers un lieu où j'allais être gardé le temps que la grande décision se fasse. Cela ressemblait beaucoup à une petite maison. Je trouve des vêtements dans une chambre, je me change pour une tenue passe-partout. J'explore la maison. Au sous-sol, il y a une porte qui conduit à l'extérieur. Le devant de la maison est gardé, mais le derrière est libre. Je sors et m'enfuis à toutes jambes.  Je cours ne regardant pas derrière. Après un moment, je ralentit et je commence à faire comme tout le monde pour me fondre dans la masse.

Je me retrouve dans un grand restaurant de luxe. Voulant m'incruster, je m'assoie à une table avec deux autres personnes que je ne connais pas. Ils ne semblent pas se soucier de ma présence. Un serveur vient me demander se que je veux. Il ne semble pas beaucoup plus vieux que moi. Il a les cheveux courts châtain avec une barbe de quelques jours à peine. Il aborde un superbe sourire. Je lui répond que je n'ai pas encore choisit. Il se penche à côté de moi pour discuter. Il me conseil tel et tel plat dans le menu. Il semble vouloir se cacher de quelque chose. Alors qu'il se redressait pour poursuive son travail, j’aperçois des hommes en costume noir un peu plus loin. Je me lève brusquement, j'agrippe le bras du serveur en lui disant qu'il faut partir. Il ne pose pas de questions et me dit que nous avons huit étages à descendre avant de sortir de là. Nous y étions presque quand d'autres hommes en noir firent éruption devant nous par la porte principale. Le serveur me lâche la main et se met à courir. Je le suit de près, nous nous dirigeons vers des coins beaucoup plus reculé dans le restaurant. Un petit groupe de personnes fuyait maintenant avec nous. Apparemment, je ne suis pas la seule avec des ennuis. Nous avons un peu d'avance sur nos assaillants. Mon partenaire de fuite me dit d'embarquer sur ses épaules pour prendre des armes qui étaient cachées dans le plafond. Je m'exécute. Les armes en question ressemblaient à de petit détonateur. J'en lançais quelque une aux personnes avec nous. J'en mis une dans mes poches et en donna d'autre à mon compagnon. Quand je remis le pied à terre, les autres avaient déjà fuit. Nous partions pour faire de même, mais face à nous se tenait le vieille homme qui avait fait un discours plus tôt. Des gardes nous entouraient, il était maintenant impossible de fuir.

Les gardes désarment mon nouvel ami et nous conduisent dans une petite pièce. Apparemment, mon compagnon était lui aussi recherché par cet homme. Je restais près de lui, je lui tenais la main comme pour me rassurer. L'homme nous parlait avec vigueur, mais je n'écoutais pas un mot de se qu'il disait. Mon esprit était complètement ailleurs. Mon arme! je l'avais toujours. Je la prend discrètement et la glisse dans la main du jeune homme à mes côtés, dont je ne connaissais toujours pas le prénom. En un mouvement habile et juste, il frappa les deux gardes près de nous. Profitant de cette confusion, nous nous élançons en dehors de la pièce. Nous suivons un corridor de plus en plus sombre, pour ensuite aboutir à travers un groupe de personnes. Ces dernières paraissaient terrifier. Tout le monde se bouscule, je perd mon compagnon de vu. Le plafond est bas, l'endroit est insalubre. Des chevaux enfermés dans de petit enclos se débattent. Certains réussissent à s'échapper et la petite foule se plaque contre un mur pour les laisser passer. Je cherche mon ami d'un regard paniqué. Je crois l'apercevoir plus loin. Je fonce vers lui et le sert dans mes bras lorsque j'arrive près de lui. Il me dépose un baiser rapide sur les cheveux. Une complicité s'était créé entre nous. Nous nous relâchons pour continuer à faire comme les autres, dans l'espoir de passer inaperçue. D'autres chevaux passent à toute allure. Il me vient la folle idée d'en chevauché un. Il pourrait m'amener loin de là, loin des problèmes. J'en glisse un mot à mon compagnon, mais il désapprouve. Le groupe se fait guider dans un nouveau couloir. Je tiens mon ami par la main pour ne pas le perdre à nouveau. Alors que de nouveaux chemins s'ouvrent à nous, il me tire en dehors du groupe, vers un chemin différent.

Nous sommes enfin à l'extérieur. Le soleil brille. Nous nous rendons chez moi. La maison est vide. Le jeune homme se rend à la salle de bain. Je vérouille la porte derrière moi et je vais le regoindre. Il a enlevé son chandail et entreprend de se faire un brin de toilette. Je me colle derrière lui en déposant un baiser sur son épaule dénudé. En regardant notre reflet dans le miroir, je lui dit à voix basse que j'avais hâte que tout sa soit terminer, pour que nous aillons enfin la paix. Il se retourna vers moi et me dit: «Oui, moi aussi. Mais c'est loin d'être terminer»

À cet instant, on frappa à la porte.

vendredi 2 mai 2014

Pour toujours



Elle était assise à quelques mètres du sol, installée sur une massive branche d'arbre. Les yeux fermés, elle savourait chaque instant. À peine perceptible, une brise secouait la cime des arbres qui l'entouraient. Le léger bruit des feuilles qui s'entrechoquent et le clapotis du ruisseau à ses pieds résonnaient à ses oreilles comme la plus belle mélodie. Les quelques rayons de soleil qui perçaient à travers les branches venaient réchauffer son visage. Une agréable odeur de terre mouillée pénétrait dans ses poumons à chaque inspiration qu'elle prenait. Elle était là, seule, isolée du monde. Elle ouvrit les yeux. L'eau claire coulait tout près, en dessous d'elle. Elle voyait distinctement toutes les roches sur lesquelles l'eau semblait glissée. Les jeunes feuilles du printemps tamisait la lumière du jour, répandant ainsi une douce clarté sous les arbres. Un tapis de feuilles mortes de l'automne dernier couvrait le sol. Le temps semblait arrêté. Elle voulait resté là, à l'abri de tout, pour toujours.

lundi 28 avril 2014

Je t'aimais



La sonnette a résonné dans la maison. Je savais parfaitement que c'était lui, je l'attendais déjà depuis quelques heures. Je vais lui ouvrir. Il se tient en biais derrière la porte. Il porte un manteau noir, le col de sa chemise bleue que j'aime tant dépasser légèrement. En me voyant, il se retourne face à moi avec ce sourire en coin qui me fait fondre. Son regard bleu est directement dirigé dans le mien, ce regard qui me fait perdre complètement mes moyens. Je vois sa chaine en argent brillée autour de son cou. Ses cheveux foncés, habituellement en bataille, sont parfaitement coiffés avec un soupçon de gel. Un courant d'air amène jusqu'à moi l'odeur exquise de son parfum, qui me renverse à chaque inspiration que je prends à son côté. Il tient dans l'une de ses mains, à la hauteur de ton thorax, une magnifique rose bleue qu'il me tend. Je la prends et le fais entrer. Il prend le temps de me regarder de la tête aux pieds et me dit : «T'es belle», toujours avec ce visage d'ange tourné vers moi. Je m’approche, le sert dans mes bras. J'inspire à plein poumon sa délicieuse fragrance. Je glisse l'une de mes mains sur sa joue, je me recule légèrement et je vais déposer mes lèvres sur les siennes. Il me rend mon baiser, avec toute la douceur du monde.

Entre vous et moi, qui aurait souhaité mieux ?

mercredi 2 avril 2014

Forte




Il était une fois une jeune fille qui était follement amoureuse de son copain. Elle pensait à lui à chaque instant de la journée. Lorsqu'ils étaient séparés, elle lui parlait dans sa tête, s'imaginait dans ses bras. Toutes les nuits, il était la vedette de ses rêves. Elle lui disait qu'elle l'aimait à chaque fois qu'elle en avait l'occasion. Elle l'aimait tellement. S'il lui aurait demander la lune, elle serait partie la chercher pour lui faire plaisir. Elle aurait tout fait pour voir un sourire sur son visage. Chaque instant passé à son côté était pour elle le pure bonheur.

Il était une fois un jeune garçon qui jouait très bien la comédie. Il n'avait jamais aimé la jeune fille, il lui fessait seulement croire. Il s'était servit d'elle pour lui changer les idées, chaque «je t'aime» qui s'échappait de sa bouche était un mensonge. Il jouait dans son dos et quand il l'a eu l'occasion de se débarrasser qu'elle, il n'a pas hésité. Pendant tout ce temps, il pensait à quelqu'un d'autre alors que la jeune fille lui donnait corps et âme. Cependant, il en avait rien à faire de cette jeune fille.

Il était une fois cette jeune fille, complètement détruite. Son sourire et ses yeux brillants avaient disparu. Elle n'était plus capable de manger, de dormir ou de simplement penser. Elle pleurait le soir en s'endormant et le matin en ouvrant les yeux. Elle n'avait plus aucun goût à la vie. Ses journées étaient un enfer et ses nuits étaient parsemées de cauchemars. 
Puis un matin, elle s'est dit qu'elle en avait assez. Elle s'est maquillé, elle s'est coiffé et elle est sortie de chez elle. Elle allait être la femme qu'elle valait. Sourire aux lèvres, elle confrontait du regard ceux qu'elle croisait. Elle valait beaucoup plus que tout ce qu'il lui arrivait. Elle allait avoir la vie qu'elle rêvait d'avoir et elle n'avait besoin de personne pour jouer avec son cœur. Elle était libre, elle était belle, elle était forte.

Mais sa confiance, elle ne la donnerait plus.

samedi 22 mars 2014

Deux mots



Il était allongé à mon côté, me fessant dos. J'ai fait glisser ma main le long de ses épaules dénudées. Doucement, j'ai effleuré les contours du tatouage qu'il abordait du côté droit avec le bout de mes doigts. Sa peau était d'une douceur renversante. Mes mains continuaient à se balader dans son dos, lentement. Cela provoqua en lui une vague de frisson. Il s'est retourné vers moi un sourire aux lèvres. Il s'est penché aux dessus de moi. Il a glissé sa main le long de mon corps, partant de mes hanches vers mon cou. Tendrement, il a passé ses doigts sur les traits de mon visage, comme s'il touchait un trésor pour la première fois. Ses yeux étaient plongés dans les miens. Il est venu déposer un baiser sur mon front, puis sur mes lèvres. La délicatesse de ses gestes était remarquable. Ses lèvres étaient chaudes et douces sur les miennes. Il a apporté sa bouche à mon oreille et il m'a soufflé deux mots. Deux mots pourtant si simple, mais à la fois si complexe. Deux mots qui voulaient tout dire. Deux mots qui résonnaient comme « je t'aime ».

mercredi 19 mars 2014

Seule




Elle marchait seule sous le ciel gris, dans cette ville qui avait autrefois tellement compter à ses yeux. Elle marchait silencieusement, nostalgique et triste. Nostalgique de l'avoir perdu, des moments passés avec lui et triste de l'avoir perdu également, mais aussi triste d'avoir perdu le futur à ses côtés dont elle rêvait tant. Elle marchait tout en cherchant désespérément du regard des signes de sa présence, qu'elle ne trouvait pas. Elle marchait seule s'imaginant sa main dans la sienne, s'imaginant qu'il était toujours là, s'imaginant qu'un jour il l'a aimée.